Passer au contenu

Test de la caméra de surveillance Arlo Pro 3 : une meilleure image au prix de quelques sacrifices

La troisième édition de l’Arlo Pro est gratifiée d’une définition supérieure et d’un mini-projecteur comme source d’éclairage. Mais cette petite caméra de surveillance ne se montre pas aussi convaincante que nous l’espérions.

L'avis de 01net.com

Arlo Pro 3

Les plus

  • + La qualité globale de l’image
  • + Le grand-angle de 160°
  • + L'enregistrement des vidéos en local
  • + Les nombreux réglages

Les moins

  • - Le kit avec une seule caméra inexistant
  • - La disparition du mode cloud gratuit
  • - Le mode Nuit décevant

Facilité d'installation

5 / 5

Conception

4.5 / 5

Compatibilité

4.5 / 5

Surveillance et détection

4 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/04/2020

Voir le verdict

Fiche technique

Arlo Pro 3

Type de solution de sécurité Caméra IP
Voir la fiche complète

Et de trois pour la gamme de caméras Arlo Pro, qui comptait jusqu’alors deux modèles : l’Arlo Pro et l’Arlo Pro 2. Sans prétendre rivaliser avec l’Arlo Ultra et ses vidéos 4K, cette Arlo Pro troisième du nom se distingue principalement de ses aînées par sa qualité d’image. Cette notion recouvre plusieurs aspects techniques, avec un capteur de 2560×1440 pixels (contre du 720p pour la Pro et du 1080p pour la Pro 2), du HDR (High Dynamic Range) pour maintenir une image nuancée en cas de sous ou sur-exposition, un grand angle couvrant 160° et l’ajout d’un mini-projecteur LED comme source d’éclairage.

FM – 01net.com – L’avantage de la définition 2K n’est pas spectaculaire, mais l’image est tout de même suffisamment précise.

De ce point de vue, l’Arlo Pro 3 fait-elle le job ? Le bilan est mitigé, à vrai dire. Le gain de définition se ressent un peu, il est vrai. Avec l’encodage en H265 – entre 2 et 4 Mbits/s selon Arlo – les fichiers sont moins lourds sans que la qualité en pâtisse (comptez moins de 4 Mo par tranche de 30 s). En activant le streaming 2K (qualité maximale) – un réglage réservée à la connexion Wi-Fi locale -, on parvient à identifier une personne à 5 mètres de distance, zoom numérique à fond (12x), pour peu que les conditions de luminosité soit bonnes. C’est ce qui est demandé, avant toute chose, à une mini-caméra de surveillance. De plus, la colorimétrie et la luminosité sont bien équilibrées.

Un grand-angle bienvenu

Le HDR, lui, n’est pas très convaincant. Le contraste s’améliore à petite dose, mais les contre-jours ne sont pas assez «débouchés» à notre goût. Le grand-angle de 160° en diagonale est un bon point en revanche, en particulier pour une caméra installée à l’extérieur – la plupart des caméras Arlo résistant aux intempéries, faut-il le rappeler. La déformation optique est prononcée à ce stade, mais la possibilité de sélectionner un champ de vision moindre – 110 ou 125° – est appréciable.

Quant au mini-projecteur, sa faible puissance lumineuse (40 lux à un mètre de distance) joue avant tout un rôle dissuasif, si la caméra détecte un mouvement la nuit. C’est également un moyen de filmer en couleurs. Et c’est heureux, étant donné que le mode Nuit classique, basé sur l’illumination infrarouge, n’a qu’une portée de trois à quatre mètres maximum. Décevant.

A propos de dissuasion, l’Arlo Pro 3 contient une sirène, dont le niveau sonore est peu intimidant. L’intégration à la base Wi-Fi (ce qui avait été fait pour l’Arlo Pro 2) semblait préférable. Sauf si la caméra est installée à l’extérieur et qu’on souhaite activer l’alarme à distance pour faire fuir un éventuel intrus. 

FM – 01net.com – Le mode nuit classique de l’Arlo Pro 3

Comme ses devancières, l’Arlo Pro 3 est livrée soit à l’unité, soit en kit, la base Wi-Fi étant alors incluse. Mauvaise surprise : il est impossible de mettre la main sur un kit avec une seule caméra, et Arlo n’en prévoit pas pour le moment. Deux caméras au minimum sont donc fournies, accompagnées en plus de la base Wi-Fi, d’un chargeur, d’un support magnétique, d’un support articulé et de la visserie nécessaire.

FM – 01net.com – Tout le nécessaire est fourni pour monter les deux caméras.

Les possesseurs d’un système Arlo ont cependant la possibilité d’acquérir une caméra Arlo Pro 3 et de l’associer à la base Wi-Fi déjà en place. A condition que celle-ci soit un «smart hub» portant la référence VMB5000, VMB4540 (le modèle inclus dans les packs Arlo Pro 3), VMB4500 ou VMB4000. Les bases VMB3000/3500, limitant le streaming des flux vidéo à 1080p, ne conviennent pas… L’offre d’Arlo se complexifiant, il devient difficile de s’y retrouver. C’est un reproche qu’on peut adresser au fabricant américain.

Une batterie plus musclée

L’installation et le principe de fonctionnement des caméras, intégralement sans fil, sont dans la droite lignée de la famille Arlo/Arlo Pro. La capacité de la batterie, revue à la hausse, atteint 4800 mAh désormais, contre 2440 mAh pour les modèles précédents. L’autonomie est estimée entre trois et six mois, mais il est toujours délicat de se prononcer sur ce paramètre, qui dépend de nombreux facteurs : fréquence des détections de mouvements et des enregistrements, exposition au froid, etc.

L’application mobile, quasi-inchangée, regorge toujours autant de possibilités, ce qui est un bien : activation par géolocalisation ou suivant un calendrier, détection de sons anormaux ou de fumée, réglage de la sensibilité de la détection de mouvement, notifications des alertes par push et/ou email, partage des flux vidéo avec un tiers, compatibilité avec diverses plates-formes (Google Assistant, Alexa, IFTTT…), etc. Toutefois, si l’interface principale est lisible, l’abondance de sous-menus et les descriptions parfois approximatives gâchent la navigation. Il est temps qu’Arlo révise sa copie.

Captures de l’application Arlo

L’application mobile est assez agréable, en débit d’une navigation parfois laborieuse. La détection intelligente est un ajout d’Arlo Smart.

Par ailleurs, le fonctionnement de la détection de mouvement pose question. La détection infrarouge, grâce au capteur passif embarqué, peut être combinée à de l’analyse d’image, cinq zones d’activités pouvant être ajoutées. Ce système était déjà à l’oeuvre sur l’Arlo Pro 2, à condition que la caméra soit branchée sur le secteur. L’analyse d’image, faisant appel au cloud, est en effet un processus gourmand en ressources. Ici, la restriction est levée : l’analyse d’image dans les zones d’activité est autorisée même si la caméra est alimentée par batterie. Mais quid de l’autonomie alors ? La détection par infrarouge s’opère-t-elle au préalable, enclenchant ensuite la détection par analyse d’image ? La documentation d’Arlo n’apporte guère de réponses, et nos tests, réalisés sur une durée limitée, nous laissent dans l’expectative.

Détection intelligente : il faut payer

Dernier grief, et de taille : la disparition de l’offre d’enregistrement gratuit dans le cloud et de l’historique de sept jours. Pour bénéficier de toutes les possibilités (enregistrement 2K, historique de 30 jours, zones d’activité…), la souscription à un abonnement Arlo Smart est requise, à partir de 2,79 €/mois pour une caméra. La gratuité des trois premiers mois n’est qu’une bien maigre consolation. Heureusement que la possibilité d’enregistrer localement les vidéos sur un support de stockage USB, branché sur la base, reste d’actualité. L’enregistrement en continu sur le cloud (à partir de 8,99 €/mois) est également intéressant pour un professionnel.

Lancé l’an dernier, ce service Arlo Smart instaure la détection «intelligente» de personnes, d’animaux, de véhicules ou encore de colis, qui sont alors catégorisés dans l’application mobile. En raison des circonstances du test – appartement au 5e étage – le passage en revue, forcément incomplet, s’est concentré sur la détection de personnes, efficace. Pour le reste, les tests publiés notamment aux Etats-Unis indiquent que l’IA conçue par Arlo doit encore poursuivre son apprentissage.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.